31 ans après la catastrophe industrielle toujours irrésolue de Bhopal en Inde, la première édition de Caméras Rebelles a décidé de proposer des films qui dénoncent les dégâts humains, sociaux et écologiques des multinationales à travers le monde.
En effet, ces dernières décennies ont été marquées par de nombreux accidents graves dans des usines de pesticides (Bhopal), de textiles (Bangladesh), dans des puits pétroliers (golfe du Mexique, Nigéria), dans des mines (Congo), etc. Ces accidents ont entraîné la mort de milliers de personnes et pollué parfois de manière irréversible des régions entières, privant les populations de terres et de cours d’eaux autrefois nourriciers.
Les responsables de ces accidents sont souvent des filiales reliées à de grandes multinationales. Mais celles-ci échappent régulièrement à la justice et, pire, ne changent rien au fonctionnement de ces usines, protégées par des gouvernements et un droit international des sociétés complaisants.
Malgré la difficulté pour les victimes de faire entendre leur voix face à des lobbys industriels plus armés qu’elles, les lois avancent à petit pas, grâce notamment au travail de plaidoyer et de sensibilisation mené depuis de nombreuses années par le milieu associatif.
Amnesty International, Peuples Solidaires se battent aux côtés d’autres associations pour soutenir ces progrès et faire avancer les droits humains partout dans le monde.
Lundi 5 octobre, à 18h
Université Rennes2 – Campus de Villejean / Entrée libre
Martin Boudot avec Jules Giraudat [2015] / 52 min – Finaliste Prix Albert Londres
Aujourd’hui 57 téléphones portables se vendent chaque seconde dans le monde. Mais que se passe-t-il dans les coulisses des multinationales de la téléphonie mobile – Apple, Samsung, Huawei ou Sony ?
Martin Boudot et Jules Giraudat mettent au jour les pratiques très controversées de leur fabrication.
Des usines de Chine aux mines d’Afrique, leur enquête démontre une réalité très différente du rêve vendu par les grandes marques de la téléphonie. Apple et Samsung seraient coupables, d’après l’ONG China Labor Watch, de négligences et d’exploitations d’enfants. La plupart des produits électroniques de notre quotidien sont fabriqués en Chine dans des conditions de travail ne respectant ni le droit chinois, ni les droits de l’homme. En outre, de nombreux minerais (cassitérite, coltan) entrent dans la composition des smartphones dont une part importante provient de la République Démocratique du Congo. Selon un rapport de l’ONU, l’exploitation des minerais servant à la conception des mobiles contribuerait au financement d’une guerre qui a déjà fait 5 millions de morts..
Intervenant :
Martin Boudot, réalisateur du film
Mardi 6 octobre, à 20h
Cinéma Le Triskel Betton / Entrée libre
Jawad Ralid [2008] / 71 min
Par milliers, les pêcheurs marocains d’Essaouira, de Safi, d’Agadir s’exilent vers le sud à Dakhla dans le Sahara pour tenter une bonne pêche, qui s’avère souvent infernale. En arrière plan, le mouvement incessant de chalutiers étrangers traînant derrière eux la mort de tout un écosystème. En avant plan, la poésie, la truculence, mais aussi le désespoir de portraits de petits pêcheurs privés de leur seul moyen de subsistance par un vol manifeste. Qui se partage la faute de cette mise à mort annoncée ?
Mercredi 7 octobre, à 20h
Maison des associations Rennes / Entrée libre
David Dufresne [2014] / 52 min
Quel sort attend McMurray ? Cette ville va-t-elle être engloutie dans la spirale alimentée par les pétrodollars et la cupidité ? Ou bien va-t-elle réussir à libérer de l’espace pour qu’il y ait davantage de rivières et de forêts de pins ? Après avoir réalisé son jeu web- documentaire, David Dufresne continue son investigation dans cette ville créée sur l’exploitation sauvage des ressources naturelles. Ce film soulève le débat sur la cupidité humaine et sa volonté de sacrifier nature et valeurs humaines dans la quête de l’or noir avec en toile de fond cette question : la démocratie est-elle soluble dans le pétrole ?
Jeudi 8 octobre, à 20h
Cinéma Chatillon en Vendelais
Ton van Zantwort [2009] / 52 min
S’exportation de fleurs est pour le Kenya une source de revenus majeure. Mais l’industrie de la fleur a son prix social et écologique. Chaque rose cultivée absorbe 1,5 litre d’eau par jour. Kennedy en souffre en voyant le produit de sa pêche décroître quotidiennement. Oscar est une autre victime : renvoyé par la société qui l’employait, il survit en transportant à dos de mule l’eau du lac qu’il vend ensuite aux gens de la région. Il sait l’eau polluée par les pesticides et produits chimiques qu’utilisent les compagnies environnantes mais n’a pas d’autre choix. Jane travaille nuit et jour dans l’une des nombreuses fermes dédiées à la culture des fleurs. Elle le fait pour nourrir ses enfants. Son supérieur l’oblige à coucher avec lui. «Un business florissant» nous fait pénétrer dans le monde de Jane, Kennedy et Oscar.
Vendredi 9 octobre, à 20h
Médiathèque de Thorigné Fouillard
Franck Garbely [2018] / 59 min
Nulle part au monde, la culture d’agrocarburants n’est stimulée de manière aussi brutale que dans la province colombienne du Chocó. Depuis dix ans, on y assiste à une véritable guerre de pillage : des paramilitaires lourdement armés sillonnent les forêts en laissant une trace de sang et de feu. « L’enfer au paradis » raconte comment la culture excessive du palmier africain, destinée aux agro-carburants, a transformé en enfer la vie des habitants du Chocó.
Ces dernières décennies ont été marquées par de nombreux accidents graves dans des usines de pesticides (Bhopal), de textiles (Bangladesh), dans des puits pétroliers (golfe du Mexique, Nigéria), dans des mines (Congo), etc. Ces accidents ont entraîné la mort de milliers de personnes et pollué parfois de manière irréversible des régions entières, privant les populations de terres et de cours d’eaux autrefois nourriciers.
Les responsables de ces accidents sont souvent des filiales reliées à de grandes multinationales. Mais celles-ci échappent régulièrement à la justice et, pire, ne changent rien au fonctionnement de ces usines, protégées par des gouvernements et un droit international des sociétés complaisants.
Malgré la difficulté pour les victimes de faire entendre leur voix face à des lobbys industriels plus armés qu’elles, les lois avancent à petit pas, grâce notamment au travail de plaidoyer et de sensibilisation mené depuis de nombreuses années par le milieu associatif.
Amnesty International, Peuples Solidaires se battent aux côtés d’autres associations pour soutenir ces progrès et faire avancer les droits humains partout dans le monde.
Le Cinéma TNB
Le Cinéma Arvor
Cinéma Le Sévigné
Association Clair Obscur
Dimanche à Rennes – Ville de Rennes
Si vous souhaitez nous rejoindre et participer à l’aventure Caméras Rebelles ou simplement rejoindre Amnesty International Rennes, vous pouvez nous contacter via Facebook ou notre formulaire de contact ou Rennes1@amnestyfrance.fr